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Evénements à venir

 

Lundi 22 mai : A l’occasion du Printemps des poètes, nous participerons à une soirée consacrée à Robert Desnos, organisée à la péniche La balle au bond, ancrée actuellement au Pont des Arts.

Projection du film de Fabrice Maze Robert Desnos Inédits et présentation des publications récemment consacrées au poète par Marie-Claire Dumas. Pour réservation helene.tirol@gmail.com.
L'entrée (20€) est réduite à 15€ pour les adhérents de l'association.

Le mardi 23 mai: Rencontre avec l'écrivain et journaliste Thierry Clermont à l'hotel littéraire Le Swann, à l'occasion de la parution en poche de son livre, Barroco Bordello, dédié à sa quête de Robert Desnos à Cuba. 

Il s'entretiendra avec Jacques Letertre du poète et de son livre, dont il lira quelques passages.  Invitation en cliquant sur ce lien.

Parutions récentes:

Robert Desnos, Poèmes de minuit, Inédits 1936-1940, Éditions Seghers, 2023
 

Voici que sont offerts à la curiosité des lecteurs 86 poèmes inédits de Robert Desnos. Quel plaisir et quelle aubaine ! Pour ceux qui sont familiers du poète comme ceux qui en font la découverte ! Pour toutes et tous bien sûr.
D’abord pris en main, ce volume rappelle immanquablement l’ancienne collection des Poètes d’aujourd’hui, dans laquelle nous avons pu lire plusieurs réimpressions du n°16, de 1949, consacré à Desnos, auquel Pierre Seghers avait personnellement participé. Format carré, désormais sous couverture bleu vif (disons un « bleu Desnos », qui s’inscrit dans la nouvelle version de la collection), avec en encadré le portrait du poète par Dora Maar, pris dans l’appartement du 19 rue Mazarine.
Le volume comporte une préface, ouvrant sur divers contextes du recueil, par Thierry Clermont, dont nous avions déjà signalé l’intérêt qu’il porte à Desnos, à propos de son livre sur Cuba : Barroco bordello. Bonne entrée en matière donc.
Vient ensuite, avec une note bien informée de l’éditeur, la transcription des 86 poèmes à découvrir.
Élégant et bien mis en page, le volume en proposer des fac-similés qui gardent trace des quatre Cahiers manuscrits, sources du recueil. La fantaisie poétique des dessins de Desnos y est réjouissante. Les fac-similés de pages manuscrites révèlent une écriture qui court aisément sur la page, sans embûche, semble-t-il.
En quelques occasions pourtant on peut s’interroger. Ainsi le bref poème daté 14/4/36 commence par une liste de 6 vers énumérant chacun une circonstance particulière et fugitive du quotidien. Différemment de la version proposée, on lit ainsi aux vers 5 et 6 : « Coin perdu où l’on voudrait vivre seul /Maison où l’on voudrait abriter tous ses amis. » Trois vers brefs et enchaînés apportent une réponse à ce désir individuel par un passage à la dimension universelle avec « toute la terre/Où vivent les hommes/Mes amis. »
Ce Desnos inédit est à découvrir sans tarder ! On y saisit à la fois l’attachement du poète à son passé et sa détermination à vivre le présent, avec ses joies et ses risques. «Être un homme et aimer la vie » – parole à un jeune homme qui lui demandait conseil.

 

             Marie-Claire Dumas

L'Etoile de Mer n°10 (Nouvelle série) 

Poèmes inédits, 1936-1940

Ce cahier consacré à Robert Desnos, Poèmes inédits, 1936-1940, L’Étoile de mer est le  vingtième de la série. Vingt poèmes inédits pour ce vingtième numéro. Quelle heureuse coïncidence !

Ce fut d’abord, lors d’une vente en 2020, une émouvante découverte : celle de « Quatre cahiers de poèmes autographes de Robert Desnos », comportant la réécriture en 1940 des « poèmes forcés » écrits en 1936-1937.

On a retrouvé ainsi la source manuscrite des poèmes publiés par Desnos en 1942 dans Fortunes, sous le titre de « Les Portes battantes, 1936 » et en 1943 dans la première partie d’État de veille. Les vingt poèmes que nous publions ici ont la même origine.

Il faut espérer, avec Jacques Letertre qui détient ces documents, que ressortiront de l’ombre les cahiers de 1936, témoins de l’expérience première du poète. La remontée à la source serait alors achevée.

La Résistance et ses poètes / Première et deuxième partie / Editions Seghers

Sous le titre La Résistance et ses poètes, en 2 tomes, aux éditions Seghers, vient d’être republié le livre publié en 1974 par Pierre Seghers en un seul volume. S’adressant « aux jeunes gens » de l’époque, l’auteur affirme : « Ce livre n’est pas un livre d’historien, mais un témoignage vivant, le ‘romancero’ des temps les plus sombres où vous pouvez être à nouveau jetés. Écoutez-voir, et souvenez-vous ». Pierre Seghers s’investit personnellement avec passion dans cette dramatique aventure des années 1940-1945, qu’il sait rendre collective en s’attachant aux destins individuels. C’est ce qui rend ce livre émouvant de nos jours encore. Cette incitation à lutter contre l’oubli concorde avec tel poème de Robert Desnos dans Contrée : « J’ai vécu dans ces temps et depuis mille années/ Je suis mort. Je vivais non déchu mais traqué. /…/ J’ai vécu dans ces temps et pourtant j’étais libre. /…/ Vous qui vivez qu’avez-vous fait de ces fortunes ? » Entre réédition et réimpression, le volume La Résistance et ses poètes (France 1940-1945) est devenu plus maniable et précisément balisé en 2 tomes (Première partie/Récit, Deuxième partie/Anthologie). Avec, en inédit, une éclairante préface par Pascal Ory. Des approximations peuvent subsister dans le corps du récit (les éditeurs le reconnaissent d’ailleurs). C’est le cas pour certaines affirmations concernant Desnos dans les pages 410-415 du récit. Mais ce qui l’emporte assurément dans la lecture de ces pages, c’est le sentiment qu’elles dégagent d’une démarche clairement assumée pour ne rien lâcher de ses convictions. Belle incitation pour aujourd’hui, à laquelle on ne peut que se rallier.

Marie-Claire Dumas

Dans bien longtemps tu m'as aimé / Yann Verdo / Editions du Rocher

Ce « roman » est consacré de façon élégante et juste au destin de Robert Desnos, poète et résistant. Cette histoire d’un temps passé est saisie à partir de la rencontre amoureuse de l’auteur avec une jeune femme qui se déroule et s’achève maintenant, scellée au départ par la lecture de Corps et biens.

En un sens, il s’agit d’un hommage ardent de Yann Verdo à Desnos, dans la grande lignée des  tombeaux littéraires.

Il s’agit aussi de la découverte par les amants, lors de leurs pérégrinations à la poursuite du poète, du tombeau de la « Famille L Desnos » au cimetière Montparnasse. Tombeau sur lequel ils peuvent unir leurs mains. Mais que vient faire là, en ex-voto étrangement narquois, cette bouée de sauvetage ?

Cette question court furtivement tout au long du roman, jusqu’à trouver in fine sa réponse.

Dans un poème de Desnos « Les grands jours du poète » qui s’achève par la formule « on ne sait jamais » – laissant entendre que dans la vie comme en amour, la bouée n’assure aucune garantie de durée ! Humour noir sans doute et aussi liberté acquise par la reconnaissance du réel.

En excursus : Cette bouée, apparemment incongrue sur ce tombeau dérisoire, témoigne du souvenir que certains gardent de Robert Desnos (une photo de Valéry Hugotte, datée de 2018, figure sur internet, remplaçant des décorations antérieures). Vue en détail, cette bouée est accompagnée de diverses références à l’œuvre de Desnos… L’étoile de mer en particulier. L’oubli ne l’a pas emporté.

La meilleure preuve en est donnée aujourd’hui par le roman de Yann Verdo. C’est à un grand plaisir de découverte ou de retrouvailles avec Robert Desnos qu’il nous convie.

Merci de tout cœur.

 

Marie-Claire Dumas

Pour l’association des Amis de Robert Desnos

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